[4.7] Un monde qui s'éteint, une nouvelle aube

- Non m'dame, c'est un quartier calme - enfin, sauf le meurtre de sa femme, quoi. La maison, c'est celle d'un marchand de fleurs. Un gros marchand. D'après un collègue, il est jamais là. Toujours sur les routes.

Un des autres gardes compléta son nikutai.

- Faut dire, ma dame, que ce sont les réceptions officielles qui utilisent le plus de fleurs, en ville. Et lui, il était pas affilié aux Yasukidu Conseil, mais à une branche mineure. Du coup, il fournit pas le château. Fournissait, corrigea-t-il.

Kei pensa un instant la fiancée de Shigueru, puis demanda.

- Comment-est-ce qu'il s'appelle ce fleuriste, une branche mineure connue ? Il est riche alors... et sûrement pas mort s'il n'était jamais là. Alors Monsieur le charpentier se lance dans des tâches abracadabrantesques et littérature, il trompe sa femme avec une pauvre épouse esseulée, mais assez aisée, et sa femme, adultère elle-aussi, meurt dans de sordides conditions. On en est là alors... Quand vous l'avez vu aller chez cette dame, il était chargé ? Un pli, une boîte ? Il avait l'air d'amener quelque chose ?

- Ah non, rien. En tout cas il n'amenait pas de fleurs. Le marchand, je sais pas, mais la dame s'appelle Inaruko.

- Et vous dîtes qu'ils ne livrait pas le Palais du conseil... Mais le dojo à tout hasard vous le savez-ça ?

Hida Koan a écrit :- Et vous dîtes qu'ils ne livrait pas le Palais du conseil... Mais le dojo à tout hasard vous le savez-ça ?

- Ah je sais pas. Mais vu les moeurs de Hida Sakamasu-sama, ça m'étonnerait que quiconque livre des fleurs au dojo.

- Quand j'y étais, reprit le nikutai, il n'y avait que les fleurs qui poussaient dans les vasques, pas d'ajout. Je crois que l'intendante a fait remarquer une fois que "les koku étaient pour les armes d'entraînement, pas pour les fleurs". Il est vrai qu'on consommait plus d'armes que de fleurs.

- Moi aussi j'y étais hein. Mais depuis que c'est le point névralgique de la cité et qu'on y reçoit on se fait peut-être livrer. Je suis sûre que j'ai déjà vu des fleurs quelque part... Sinon d'ailleurs je pourrais peut-être y remédier et aller voir cette dame.

On a tout de même volé un netsuke à Sakamasu songea-t-elle, il fallait pouvoir entrer.

- Vous avez remarqué quelqu'un d'autre, chez la Dame s'entend ? a tout hasard hein? Il va peut-être falloir la faire surveiller aussi.

- On n'est pas entré. On ne devait que le surveiller, lui. Vous penserez au 36 ?

Spoiler :

- Oui j'y penserais répondit-elle sincèrement. C'est le saké qui vous attire ou le magistrat? Demanda-t-elle en se fichant de lui.

- Ben la lutte contre les trafiquants, madame. De toute façon, c'est une histoire d'adultère, non ?

- Adultère ou pas quand on a un corps déchiqueté c'est pas naturel. Alors merci bien de continuer la surveillance quelques jours. Chez la nana aussi d'ailleurs. Ça pourrait être plus gros que ce qu'on croit. Sans parler de ses rumeurs crétines d'Onnotangu ou d'oni avec la tête de Bayuri. De temps en temps faut se méfier des coïncidences. Puis faites ça bien et je vois ce que je peux faire pour le 36...

Ils repartirent avec des remerciements - toute la patrouille ayant l'intention de suivre le nikutai.

Du coup on fait quoi la? On continue rp même si c'est antérieur? On fait hrp? On dit que j'ai pas eu le temps d'enquêter plus avant?

Si tu as l'intention de faire des choses, je préférerais que ce soit en jeu.

Si non, on peut sauter à la suite.

Kei se renseigna auprès de Yasuki Iseko, la responsable du dojo pour savoir si elle avait fait commander des fleurs il y a peu. Peut-être qu'elle avait entendu parler de Inaruko et de son mari?

En attendant sa réponse, ou sa visite, elle se prépara pour sortir et avertit Hora. Les gardes du corps arrivèrent peu de temps après, elle les entendait s'agiter derrière la porte.

- Ou va-t-on, Kei-sama ? demanda le chef de l'escouade.

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