[2.12-MR] Pavillon des Soucis Éternels

Il se recula et évita de se faire toucher.

"Tu sais que je ne peux pas te laisser me toucher, Reika..."

"Je damnerai tout le monde ici..." dit-il en se levant.

Elle leur jeta un dernier regard. Elle avait essayé de le toucher. Il s'était relevé. Point. Pas d'interprétation farfelue. C'était tout.

Elle talonna les flanc du cheval, en tirant sur la bride. Il vira, en partant, au trot. Elle l'éperonna encore et il partit au galop dans le brouillard. Elle espérait qu'il était intuitif ce cheval... Parce qu'il ne fallait pas compter sur elle pour faire quoi que ce soit.

- N'es-tu pas déjà marqué ? Crains-tu le poids léger de mon amour ? M'aimes-tu moins qu'une apparence fallacieuse ?

La bouche était plissée de chagrin, les yeux sans joie.

"Tu sais que j'aime une autre... Et que je lui suis fidèle..."

Le jeune homme posa sa main sur la tsuka de son sabre.
Il ferma les yeux un court instant.

Il savait ce qu'il allait devoir faire.

Pourquoi est-ce que ces cons ne l'ont pas décapitée quand ils sont venus nous sauver ?? lui disait une petite voix intérieur, chargée de colère.

- Oui, tue-moi... Et ainsi je mourrai heureuse, d'une main tendrement chérie... Mais toi, seras-tu délivré ?

Retsu se passa une main sur les yeux.

"Nintendo Koppai..." répondit-il d'une voix lasse. Laissons les Fortunes en décider...

"Repose en paix, Reika..." fit-il avant de dégainer son sabre et de l'abattre dans un geste fluide.

Ses gardes ne bronchèrent pas. Simplement, doucement, ils rassemblèrent la tête et le corps et ils enlevèrent le tout dans le manteau. Ils partirent d'un pas égal, comme si le poids du corps ne pesait pas plus que la pluie sur leurs manteaux.

Retsu poussa un long soupir.

Kei-chan n'etait plus la.

Il partit en courant vers la sortie du temple.

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