Haiku, Tanka, poésie japonaise, cuvée 2006

Je contemple en pleurs
Un ciel vide de tes yeux
Maison sous la pluie

Sous les frondaisons
odeur de terre mouillée
Brise ensoleillée

Cabris bondissants
Etude de talons lestes
Chemisiers humides !

Ondulants naïades
Se mêlant, chants lascifs
Muscles et rondeurs

Par grandes chaleurs
Un pin attend de ses branches
Une aiguille d'ombre

Huit heures du soir
Découpés dans le ciel bleu
Cônes d'or des arbres

Légers harmoniques
Touchers de piano voix douce
Mâtinée d'été

Vieux accents de rock
Ou pas langoureux de slow
repris à la flûte

Dehors robe blanche
Légère comme un frisson
Glissant du corsage

Fine robe noire
Ongles couleur des souliers
Regard étoilé

Robe si légère
Son blanc semble de fumée
Salie de tabac

Otaku Sh?am

Te voir encore
L'horizon de nos regards
Ne peut s'éteindre

Souvenirs d'or et de plomb
Quincaillerie de malheur

Otaku Sh?am

Des lèvres sucrées
S'attarder encore un peu
Dans l'herbe humide

Irazetsu

Sans hésitation,
dans l'honneur et pour l'Empire,
Jusque dans la mort.

Empire et Empereur
Depassent Honneur et Gloire
Tout leur sacrifier

Rage contenue
Les feuilles s'empourpreront
Début de l'automne

Ikoma Nerimu

Crissement strident
Dans les herbes de l'été
Soudain si stressant

Vapeurs d'opium
Portes de la vérité
Je ferme les yeux

Un vieux visage
Dans le coin d'un vieux porche.
Le soleil se couche

Otaku Sh?am

Ma voix cynique
Un ricanement brisé
Sale habitude

Chaleur et absences
Règne de la solitude
Vivement ce soir !

Ikoma Nerimu

Hâte d'être encore
Dans la douceur de tes bras
Tendre nuit câline

Otaku Sh?am

Des yeux de métal
Le coeur dévoré d'ombres
S'endormir enfin

Soleil et chaleurs
de leurs feux nous accablent
Que nous promet Aout ?

Ide Akio

Rien n'arrête le vent.
Je sens le soleil sur moi.
Ton ombre me manque.

Compte les secondes
Quitter le travail plus tôt
Après midi chomée

Otaku Sh?am

Sa peau arrachée
Sur son corps abandonné
Coulent les larmes

Un enfant de lumière
S'est perdu dans les ombres

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