Haiku, Tanka, poésie japonaise, cuvées 2008 et 2009

Shosuro Uso

Bois brûlé gris blanc
Vent qui disperse les cendres
Renaître, bientôt.

Sur le bûcher funéraire de Kitsu Kita

Musique tzigane
Accordéon blanc brillant
Chanteur violon d'or

Sommet le plus haut
Dominé de mille pas
D'un pic de nuages

Sol dallé faïence
Abats-jour paillés la classe !
Et sushis sucrés !

Riz chaud aussi mou
Que les baguettes sont dures
Comme l'ananas

Un nouveau forum
parler rencontrer se vendre
c'est professionnel !

Etre un asocial
C'est manger seul à table
Dans la salle pleine

Passage des feuilles
Petit visage coton
Se retrouve acier !

(gempuku)

Matin ensoleillé
D'une flute tombent des notes
Etranges pensées

Fille pas jalouse / Qui peut aimer sans retour / Message caché ?//

Perfection plastique / Esprit peu banal me plaît / Comment le lui dire ? //

Pauvres résolutions
Comme le givre qui fond
Je renonce encore

Sous la beauté de tes yeux
Pour le supplice de mon âme

Brûme, idées floues
Quand mon coeur agité doute
Quel chemin prendre ?

Il n'y en a qu'un, vraiment
Et c'est celui du devoir

Oh nouvelle année
depuis plus d'un an déjà
jamais prise en compte !

Quand tombera-t-il ?
Je frappe sans relâche
Encore et encore

Kitsuki Katsume

De l'aube au matin
La brume emporte avec elle
La nuit câline

Cinq méplats de grès
Au bout de longs doigts blanchis
Aiguisent la lame

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