[2.8-MR-HK] Des plumes et des pinces : un dragon ?

Il lui fit un sourire alors qu'il posait ses mains sur les hanches de Kei-chan.

"J'en prendrai grand soin" répondit-il.

"Il parait que les grues sont douées en ikebana..."

Ses mains glissèrent sur la ceinture qui fermait le kimono de la jeune femme et la défirent.

"Que voilà de jolies fleurs..." fit-il en ouvrant les pans du vêtement, dévoilant les fleurs de cerisiers que Kei-chan s'était fait tatouer suite à son incident avec le kobune...

Elle ne dit rien mais d'un mouvement des épaules vit tomber sa veste. Elle posa un doigt sur sa bouche et finit par se pencher sur lui pour chuchoter "Pas de bruit ce matin. Aucun." Elle l'embrassa.

Il lui rendit son baiser avant de hocher la tête.

D'accord, Kei-chan.

Il ouvrit sa propre veste, dévoilant son torse qu'elle semblait tant aimer, puis la serra contre lui afin de pouvoir sentir sa peau contre la sienne.

Ils restèrent ainsi un moment, s'embrassant tendrement.

Elle voulut passer aux choses sérieuses avant qu'une personne bien intentionnée décide encore de leur amener le thé. Elle se débrouilla assez bien pour ne pas se relever et continuer à l'embrasser. Elle gémit tout de même, mais tout doucement et étouffé par leur promiscuité.

Retsu avait lui aussi du mal à rester silencieux.

Quand le plaisir devenait trop intense, la seule façon qu'il avait trouvé pour ne pas faire de bruit était de plaquer ses lèvres contre celles de Kei-chan.

Ce fut donc ainsi, leurs bouches littéralement soudées l'une à l'autre qu'ils firent l'amour.

Le dojo se réveillait enfin et ils entendaient de faibles bruits venir de l'extérieur de la chambre. Ils étaient tous les deux détendus, ils auraient pu redormir et pas que ça certainement, mais il fallait vraiment se lever.

"Je pense que c'est l'heure d'y aller" dit-elle en lui caressant le ventre, mais sans bouger pour autant. "On ne doit pas être loin de l'heure du dragon... "

"Oui..." fit-il en faisant glisser lentement une de ses mains sur le flanc tatoué de la jeune femme.

"Il va falloir que l'on y aille..." dit-il comme à regret.

"Je me demande quand est-ce que Daidoji-sama va repartir... J'espère dans pas trop longtemps que l'on reprenne le service normal... Et les permissions..." dit-il avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres.

"J'aimerai bien pouvoir consacrer vingt-quatre heures rien qu'à toi, Kei-chan..."

"On se voit déjà toute la journée... C'est vrai que sortir d'ici serait peut-être intéressant."

Elle se redressa et chercha où il avaient déposé leurs affaires.

"Et je t'avoue que je me suis rendue compte hier au restaurant que je n'étais pas très douée... Pour les comportements normaux... Faudrait que je me penche là dessus un peu..."

Retsu se redressa à demi, le sourire aux lèvres.

"Vraiment ? Pourtant hier je n'ai rien remarqué..." lui dit-il.

"A part ton talent pour les haïkus, bien sûr..." rajouta-t-il en se levant lentement.

Il l'aida à retrouver ses affaires puis commença à s'habiller à son tour.

Quand ils furent tout deux habillés, il vint la prendre dans ses bras. Quand il la relâcha, il lui dit :

"Allez... En piste..." fit-il en s'approchant du shoji.

"Tu préfères que je sorte le premier et tu nous rejoint ??" lui demanda-t-il.

"Franchement... On peut sortir tous les deux tu sais... Je pense qu'entre avant-hier et hier il ne doit plus rester une seule personne qui n'est pas au courant. Certainement que les sceptiques du premier jour ont arrêter de l'être hier."

"Je suis assez d'accord. Je me disais que tu préférerai peut-être..."

Il attendit qu'elle soit à sa hauteur avec de faire coulisser le shoji.

"Allons-y !"

Le soleil commençait à laper les pointes des casques quand ils sortirent. La sévère discipline Crabe empêcha de faire pouffer leurs hommes, alignés en deux rangées accroupies dans l'herbe rase.

- Kei-sama, énonça son nikutai, nous ne sommes pas de garde aujourd'hui. Où souhaitez-vous que nous allions ?

tandis qu'un des bushi de Retsu lui tendait une lettre de Hirozaku :

"Je suis parti interroger Minako-sama. Retrouvez-moi au temple d'Amaterasu, ce que nous avons découvert hier est gravissime."

Retsu replia la lettre avant de la tendre à Kei-chan.

"Il semblerait que Hirozaku ai du neuf, Hida-dono."

Elle tendit machinalement la main pour prendre la lettre et y jeta un rapide coup d'oeil. Elle désigna quatre gardes, les premiers de la file.

" Vous vous venez avec moi, les autres, retournez aux embarcadères de l'est, y'a encore plein de navires qui attendent le controle douanier depuis le dernier ralentissement en amont."

Comme elle sentait comme un malaise elle ajouta "Et si quelqu'un a quelque chose a me dire c'est maintenant... Sinon le prochain sourire en coin ce sera sans les dents."

Retsu resta silencieux en attendant qu'un soldat plus courageux que les autres ne prennent éventuellement la parole...

Son regard s'attarda sur Hida Mushu. Si il y avait quelqu'un qui avait des récriminations ce serait bien elle...

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