[2.9-YH-HKa] Retour aux havres gris

Kamodo et Hirozaku étaient parvenus dans le bouge du ronin. Le quartier sentait la luxure, la boue et quelque chose d'indéfinissable qu'on associait généralement à un avis de tempête.la porte du Havre de Momoru se dressait devant eux, pleine de mystères et de vices cachés.

- Bon, on y va, proposa Kamodo ?

Hirozaku jeta un coup d'oeil furtif sur son Tetsubo, il faudra qu'il reste là où il est , et surtout ne pas le sortir ...
Hirozaku inclina la tête en signe d'accord; et entra dans la "délicate" demeure ...

- Nobles samurai, que puis-je vous proposer ? Thé, friandises, gourmandises, amuse-gueules...

Momoru était tout sourire. Enfin des clients à peu près normaux (on n'était pas à une coiffe-panier près).

Hirozaku laissa trainer yeux et oreilles dans la maison de passe, et se rapprocha de l'honnête ronin qu'était Momoru

" Se serait avec plaisir que nous prendrions un léger thé Momoru-san . "

Le Yasuki se tourna un instant vers son acolyte avant de reprendre.

" Vous aurez bien quelques instants à nous accorder ?"

- mais naturellement, venez.

Et il les amena dans son bureau, où on serait au calme - et on n'entendrait pas les gazouillements d'oiseaux qui s'élevaient parfois des chambres.

Hirozaku prit alors place, face au ronin. Il fallait mener l'enquête, en douceur si cela lui était possible. La venu chez Momoru-san pour l'enquête sur les meurtres devait se passer tranquillement, mais dans ce genre d'établissement, on ne savait jamais réellement ce que l'on pouvait véritablement trouver .
Hirozaku attendit alors qu'on lui apporte le thé avant de commencer , laissant planer un certain doute sur sa venu ; même si le propriétaire des lieux commençait à comprendre que le samurai n'était pas venu pour la chaleur de l'endroit ...

Momoru regardait le bushi dignement, à peine troublé par un cri de temps en temps. Il ne pouvait pas ouvrir la conversation, l'étiquette était formelle, et il avait eu de problèmes récemment avec des gardes... avec les mêmes fourragères, remarqua-t-il soudain. Il blêmit un peu.

Après un silence qui sembla durer une éternité, Hirozaku prit alors la parole.

" Que savez vous de la disparition de Doji Akiru ?"

Hirozaku, bien étonnement, se jeta alors directement dans le vif du sujet ...

- Rien.

la réponse était courte, froide et posée.

Hirozaku ne pu alors s'empêcher de sourire .

" Le connaissez vous peut être ?"

- Je n'ai jamais vu son visage.

Il était sur la défensive, cela se sentait.

Hirozaku posa alors sa tasse, vide, et posa ses mains sur ses genoux .

" Vous voulez dire que les gens gardent leur cache panier lorsqu'ils rentrent dans votre établissement ? "

L'air du Yasuki était alors un tant soit plus sévère qu'il ne l'avait été jusque lors.

- Euh, oui... enfin... quand ils partent, je ne lève pas le nez du comptoir, vous savez... je dois protéger la discrétion de mes clients, y compris contre moi-même...

Hirozaku se rapprocha alors de l'homme, son torse surplombant alors la petite table sur laquelle la théière encore chaude reposait .

" Oui, effectivement, quand ils partent ... Mais vous savez bien qui arrive dans votre établissement . Ou avez vous encore le nez dans vos registre lorsque vous devez leur attribuer un peu de compagnie ?"

- Eh bien, je les choisis en fonction de leurs demandes. Ils expliquent leurs souhaits, et je choisis parmi mes pensionnaires. La satisfaction du client est notre première préoccupation.

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