[2.12-MR] Pavillon des Soucis Éternels

... Avec l'armure.

Elle ne lui dit pas Non, c'est rien si tu es parti ou C'est de ma faute de toutes façons. Elle ne lui dit rien à ce propos.

"Pousse-toi... On dirait des tortues."

Elle se dégagea.

"Moi aussi je voudrais que ça se passe bien" lui dit-elle, car il lui semblait, qu'à part éluder la question elle ne lui avait jamais vraiment dit.

Cette dernière remarque rendit le sourire à Retsu.

"Bien... Alors faisons de notre mieux pour que tout aille bien, Kei-chan..."

"Et bien ce qui est sûr c'est que celle... Ou celui... Qui est là ne va pas être déçu du voyage... Joli spectacle que j'ai donné là..." lui dit-elle.

Retsu eu un petit rire.

"Oui... Je pense qu'elle en a eu pour son argent..." dit-il à voix basse avant de lui déposer un doux baiser.

Au milieu des tombes, deux porteurs de torches encadraient le chemin menant à une petite pagode devant laquelle une silhouette agenouillée se recueillait. Les stèles de pierre les entouraient ; les deux porteurs de torches, le visage fermé, contemplaient la pluie qui plaquait leurs lords manteaux bleu sombre sur leurs épaules puissantes.

- N'approchez pas de notre dame, voyageurs, elle se recueille.

Le second ajouta :

- Son coeur est lourdement chargé de chagrins et de remords, et elle n'en a plus pour longtemps. laissez-la apaiser son âme.

Kei se tut. Vraiment. Pour la première fois depuis de longues minutes. Mais observa la femme longuement. Shimokaze piaffait, alors elle lui passa la main sur le museau.

Retsu devint lui aussi totalement silencieux, mais à l'aise à l'idée d'avoir pu troubler les dévotions d'une veuve par leur dispute.

Il détailla les yojimbo, curieux de voir à quelle famille est-ce qu'ils appartenaient...

... mais ils ne portaient aucun mon, aucun insigne de Clan, et s'ils avaient jamais porté des sabres, ces ne se voyait pas.
En fait, ils ressemblaient à des moines.

Retsu se tourna vers Kei, l'invitant à poursuivre leur marche.

Je n'ai pas reconnu la dame ??

Elle fit non de la tête. "Ça doit être elle qui veut te voir... Non?" murmura-t-elle...

"Tu crois ??" fit Retsu d'un air peu convaincu.

Il haussa les épaules et s'avança vers l'un des gardes.

"Je suis Matsudaira Retsu. Une personne m'a donné rendez-vous ici pour me parler. Serait-ce votre dame ??" lui demanda-t-il.

- Finalement tu es venu, Retsu-kun. Je ne croyais pas te revoir.

La voix était triste et pâle, comme une bougie déjà éteinte et de laquelle seul un filet de fumet trahissait la vie.

Retsu s'avança lentement, s'approchant de la dame.

Il s'agenouilla dans la boue et s'inclina.

Mal lui en prit. Il s'attira une réprimande qui aurait été cinglante si elle n'avait tenu sur le murmure du vent.

- Prends garde à toi. N’approche pas trop ; tu ne me reconnaîtrais pas. Je suis une Damnée, Retsu, on a donné mon âme à Fu Leng et je me repens amèrement de mes choix passés.

"Une damnée... Mais comment cela se peut-il ??"

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