[4.7] Un monde qui s'éteint, une nouvelle aube

- Je suis pas persuadée que retourner ce soit le terme qui était approprié. Là on dirait que vous avez retourné la maison au sens littéral. Ça m'étonnerait même pas de marcher sur le toit. Qu'est-ce que vous avez trouvé? Demanda-t-elle en commençant elle même à chercher quelque chose digne d'intérêt dans tout ce foutoir...

- La maison regorge de caches, mais vides. Il y a aussi des papiers cryptés. Le mari prétend que ce sont des exercices littéraires.

- Montrez moi ça*, dit-elle la tête sous une pile de... De elle ne savait pas trop quoi d'ailleurs (tant que ce ne sonsopas des boyaux ça va ^^)

- Et le corps? Où est-ce qu'il est?

* T'as fait un vrai code hein ? Non ?

- Les documents ont été conservés par Hirozaku-sama. Quant au corps il a été déplacé à la morgue de la magistrature pour examens complémentaires.

Donc découpage.

- Rangez ce fatras... Et je présume que le survivant et temoins principal est aussi avec le magistrat?

- Lui ? Ah non, il travaille ! Il est charpentier.

Elle prit congé des Gardes et se rendit à l'échoppe du charpentier. Elle verrait bien sa version des faits...

L'homme préparait des charpentes pré construites, entaillant le vous avec marteau et ciseau, les chutes volant autour de lui ; il accueillit Kei avec courtoisie, comme marque par l'honneur qu'elle lui faisait.

Il était grand, buriné, couvert de cicatrices.

Il posa ses outils. Elle le salua comme un égal, comme elle faisait avec à peu près tout le monde jusqu'à ce qu'on lui cherche des pous dans la tête. Il avait l'air consciencieux, l'air d'être un bon artisan, et pas mal l'air de travailler pour se changer les idées.

- Je suis navrée de vous importuner dans un moment pareil mais nous aurions besoin de quelques informations dans le cadre de l'enquête. Vous accepteriez de me raconter ce que vous avez vu et entendu? Demanda-t-elle d'une manière purement rhétorique.

- Oui karo-sama, mais je n'ai rien vu, encore moins entendu : j'ai trouvé ma femme massacrée en revenant pour déjeuner.

Elle prit quelques secondes avant de demander.

- Je vais vous poser plein de questions... Y avait-il des traces lutte? Dans quelle pièce de la maison avez vous trouvez le corps? Saviez-vous ce qu'elle faisait à ce moment là? La maison a-t-elle été forcée? Votre femme avait-elle l'habitude de recevoir?

Elle s'arrêta. Elle aurait pu lui en poser vingt autres mais bon... Elle espérait qu'au moins, répondre mécaniquement pourrait l'épargner un peu. Elle regarda malgré tout son comportement, à savoir s'il était vraiment affecté déjà.

- Euh... Je n'ai pas prete attention aux traces de lutte. Je dois vous dire que je n'ai pas compris le sens de vos questions. Euh... Je l'ai retrouvée dans la cuisine, sans doute cuisinait-elle. Mais je ne pense pas que l'agresseur soit humain. Ma femme a été en grande partie démembrée, le torse arraché. Je ne sais pas trop comment décrire ce qui lui est arrivé, mais la meilleure comparaison, cest ce qui se passe quand deux navires s'eperonnent.

- Mes questions peu ou prou tendent à savoir si votre femme aurait pu connaître son agresseur... Éventuellement un agresseur qui se serait "transformé" ou alors un maho-tsukai peut-être... Bref si elle aurait pu laisser entrer quelqu'un ou si vous avez eu l'impression qu'on avait forcé votre domicile.

Elle laissa s'écouler quelques secondes avant de continuer.

- Vous étiez mariés depuis longtemps? Installés ici depuis longtemps? Quelles sont les origines de votre femme ? Vous pensez que peut-être quelqu'un aurait pu lui en vouloir? Ou alors avait-ellede nouvelles relations?

* Dslee je mitraille mes questions... Mais si t'es pas trop dispo...

- La porte était ouverte... mais elle l'est très souvent quand nous sommes à la maison... j'accepte des commandes très nombreuses en ce moment et je veux que les commanditaires puissent entrer.

Nous sommes... étions mariés depuis quatre ans. Ma femme et moi sommes originaires de la ville - en fait j'ai épousé un amour d'enfance.

Non, pas de nouvelles relations, elle m'en aurait parlé. Nous fréquentons des groupes d'artisans, certains sont des amis depuis dix ans - ma femme s'occupe de la fraternité de prévoyance des charpentiers de la ville.

- J'apprecierais assez que vous puissiez me donner leurs noms. Et éventuellement ceux de vos clients. D'autre part...

Elle hésita un peu.

- Tout allait bien entre vous? Allait-elle bien elle-même?

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