[4.6] Story of two cities G+6

- Qu'est-ce que vous faites de beau en cette fin de journée ? Demanda-t-elle aimable

- Nous attendons des clients. Nous tenons une maison de thé, reprit la même, en montrant la cabane.

Kei regarda le tas de planches...

- Ce n'est pas expressément une maison de thé pour le moment... Vous aviez un emplacement avant? demanda-t-elle innocemment.

- Avant ? Je ne sais pas, je ne travaillais pas ici.
- On avait une maison de thé plus à l'est, répondit l'homme. Mais pas votre niveau de gamme, m'dame. Ni maintenant, d'ailleurs.

- Au lieu de vous installer juste comme ça vous devriez peut-être passer au dojo, à l'administration en fait, qu'on vous déclare et qu'on voit pour que vous ayez une patente. Ce serait sûrement mieux non? Puis qu'on voit si cet emplacement là convient bien?

Elle savait qu'il y allait avoir de nouveaux arrivants et qu'il faudrait gérer ça au mieux, s'assurer qu'on n'avait pas à faire à des voleurs, ou même remettre à peu de choses près tout le monde a une place qui lui convenait. Si c'était pour ouvrir un commerce ui ne fonctionnerait jamais, il y avait peu d'intérêt.

- J'ai une patente. Elle est installée en dessus de mon futon, répondit le type avec un regard torve.

- Je pense pas que vous en ayez une délivrée par la ville, dit-elle en ne relevant pas. Il faut se déclarer quelque part et que le nouveau cadastre soit validé. Sans compter que poser quatre planches ne suffit pas. Il faut que ça tienne. Il y a des charpentiers disponibles pour vérifier ça. Ici avant se tenait le quartier des plaisirs du Roc. Ce sera à terme reconstruit à l'identique ou presque, avec l'aval des autorités.

Accepter des nouveaux, oui, construire un bidonville non...

- Ouais ouais, on fera ça... Mais pour l'autorisation, elle est en règle, je connais les bonnes personnes au bureau du karo.

Kei retint difficilement une grimace.

- Ah ouais. La chance. Comment vous avez réussi?

De toutes façons, soit il ment, soit y'a un trafic dans les deux cas y'aura un truc à faire, pensa-t-elle.

- Mais rentre lui dedans maintenant !

- Bah nan... Quel intérêt?

Kei le regarda, l'air de vouloir tremper dans la combine. L'air d'un Garde des Eaux quoi...

- Ah mais vous savez ce que c'est : je ne donne pas mes trucs à n'importe qui. Vous avez dit que vous vous appeliez comment ?

- Shairei, dit-elle, c'était le premier nom qui lui était venu.

- Eh bien, Hida Shairei-sama, figurez-vous que mon cousin a autrefois sauve la vie de Yasuki Hora, qui est le secrétaire du Karim en personne, et qu'il rend de menus services à ma famille en remerciement.

- Ça c'est vraiment un gros coup de bol dites moi.

Kei commençait quand même vaguement à s'énerver.

- Mais bon du coup s'il rend service qu'à vous je sais pas si ça va arranger mes affaires à moi, finit-elle, comme un peu déçue.

- Ah, vous auriez été un homme, on aurait pu s'arranger en nature, mais la ca ca etre plus compliqué. Mais je peux vous rendre de menus services.

- Du coup si je vous demande des petits trucs, vous pourriez intercéder en ma faveur auprès du secrétaire du Karo ? Vous l'avez déjà fait pour d'autres gens? Demanda-t-elle sincèrement intéressée pour le coup.

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