[5.0] Retour aux sources (G+24)

- Comme je l'ai dit, ce n'est pas ma spécialité. Cependant, j'ai appris une ou deux choses et l'esprit en formation de votre enfant présente de curieuses affinités avec l'Eau. Incidemment, il a été guéri de la Souillure - là encore j'ignore comment.

"La putain de salope..." lâcha Retsu, hébété par la nouvelle.

C'était donc ça que Shiranai n'avait pas voulu lui dire. Leur enfant avait été contaminé. Et Kei-chan aussi...

"Et elle restait là à rien foutre ! Putain de merde !!"

Le bushi était blanc de rage, les poings serrés.

"Elle comptait laisser ma femme et mon enfant crever ?? Bordel, je vais lui faire la peau à cette pute !" eructa-t-il en faisant volte-face pour se diriger vers la porte.

Kei resta carrément sans bouger, limite l'air de se demander "qui nous parle là? C'est marrant on dirait la voix de Retsu mais ça dit vraiment des trucs qu'il dirait jamais. Etc." Elle croyait bien qu'elle ne l'avait jamais vu autant jurer.

- Eh! Dit-elle, c'était tout ce qu'elle avait trouvé pour le moment.

Retsu, qui ne décolèrait pas, sortit de la pièce comme s'il était la fureur incarnée...

Kei regarda la porte quelques secondes.

- Il y a plusieurs semaines vous ne m'avez pas dit que j'étais souillée ni mon bébé....*

C'était vrai. Elle aurait pu dès lors mettre en place des traitements pour amoindrir les effets de la corruption et personne ne lui avait rien dit... Maintenant ils étaient sains, tous, mais malgré tout les deux shugenja avaient jouer avec sa vie et celle de son enfant.

- Je vais vous laisser réfléchir à votre comportement dangereux et je vais aller empêcher mon mari de corriger une membre du Conseil restreint. Je vous interdit d'aborder les sujets de notre entretien avec qui que soit. Je vous rappelle que je suis la voix du Gouverneur, de la ville. Je suis Sunda et vous y êtes affecté, dit-elle froidement.

Elle passa la porte sans un regard de plus pour Teodenu, suivit les hoquets de stupeurs (et de peur) des travailleurs de l'hôpital et essaya de rattraper Retsu.

* Je suis pas sensée savoir si j'étais souillée ou pas, personne ne m'a rien dit (que ça vienne du scénario des vacances ou pas). En plus sa phrase était cryptique, moi j'avais pigé que j'avais été souillée puis guéri, que mon fils n'était pas souillé mais qu'il a été guéri quand même. Retsu à compris qu'on était de base tous souillé ( y compris l'enfant). Puis la dernière phrase du shug elle peut être prise soit pour le bébé, soit pour Retsu. Bref. Tout ça pas pour noter spécialement ce qu'on a dit ou pas mais pour noter qu'effectivement c'est un noeud à quiproquos

Elle le rattrapa assez vite, Retsu s'étant arrêté à la sortie de l'établissement. Il semblait réfléchir à toute allure...

"Même si je lui collerait bien une branlee tout de suite, je pense qu'il faut avant tout en parler à Hida sama... Et la faire arrêter..." fit-il à l'attention de Kei-chan quand elle arriva à sa hauteur.

Kei aussi réfléchit vite.

- Je pense qu'il vaut mieux ne pas ébruiter l'affaire, tenta-t-elle.

Elle lui posa la main sur le bras pour essayer de le ralentir.

- De un, la ville à assez souffert, la déstabiliser encore en explosant le nouveau Conseil ce n'est pas bon. De deux, Shiranai a eu un comportement exemplaire pendant l'attaque, s'en prendre à elle publiquement pourrait nous mettre des gens à dos.. sans parler des rumeurs de putsch te concernant. De trois, dire tout ça à Sakamasu c'est rendre publique nos guérisons, je ne veux pas que mon fils, ni mon mari, soient disséqués par des Kuni. De quatre... Il est toujours bon d'avoir quelque chose à reprocher à quelqu'un et qu'on n'a pas rendu publique, finit-elle en pure habitante de la Cité.

Retsu fit la moue. Ça ne lui plaisait pas de passer l'éponge sur un tel événement. Mais Kei-chan avait raison, les Kuni voudraient sûrement comprendre la guérison...

"Tu as raison... On va faire comme ça..." répondit-il en prenant une longue inspiration.

- Ça n'empêche pas de garder ça dans un coin de la tête, voire même d'en parler à Shiranai... Mais je n'ai pas envie d'être sondée sans mon consentement non plus... Une lettre ? Un message? De toutes façons nous la verrons au prochain Conseil...

Elle lui prit carrément le bras.

- N'oublions pas la bonne nouvelle. Elle éclipse tout le reste, finit-elle en souriant.

Retsu sourit en retour.

"Tu as raison..." fit-il à mi-voix.

Guéri ? C'est vraiment possible ? se demanda-t-il.

Dans les rues, des oiseaux chantaient.

"Je lui dirai quand j'irai la voir pour mon thé aux pétales de jade..." fit Retsu en reprenant la conversation là où elle s'était arrêtée.

En effet, si ils voulaient que leur guérison reste secrète, il fallait qu'il continue à prendre sa médication...

- Mouais... Elle te sondera sûrement tu sais. Tu ne peux pas te le faire livrer?... Après tout tu peux justifier d'un emploi du temps serré avec ta situation.

"Ce n'est pas pour elle. Je pensais juste qu'il fallait que je continue pour donner l'illusion... Mais effectivement je pourrai prétexter un emploi du temps chargé..."

Retsu s'était tut un moment.

"Tu crois que c'est celui que nous avons rencontré au monastère qui nous a guéri ?? Si oui ça veut dire qu'il est quoi ?? Un kami lui aussi ?" finit-il par lâcher après quelques instants de réflexion.

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